« Caprica » : une fin passerelle en forme de symphonie narrative

Cette communication a été enregistrée dans le cadre de la journée d’études consacrée aux fins de séries télévisées, organisée par le LASLAR à la MRSH de Caen.

Alors qu’au cinéma, les fins de films donnent souvent à voir les personnages tournant le dos au spectateur et s’éloignant, seuls ou à deux, notamment dans le cinéma classique hollywoodien, les séries télévisées, elles, se terminent souvent par un gros plan sur un ou deux personnages. Ce principe semble être une assimilation, par la fiction elle-même, de son dispositif de diffusion : au cinéma, le personnage s’éloigne comme le spectateur va lui-même, quelques instants plus tard, quitter la salle ; à la télévision, le personnage reste, au contraire, « enfermé » dans le cadre de sa fiction de même que le téléspectateur ne quitte pas le lieu où il l’a vue…

Vladimir Lifschutz est docteur en études cinématographiques. Il a soutenu une thèse intitulée « Les séries télévisées : une lutte sans fin » sous la direction de Jean-Pierre Esquenazi et Martin Barnier. Il travaille sur la question des configurations temporelles dans les séries télévisées, mais aussi sur les clôtures de série, les univers fictionnels et la dimension esthétique et narratologique des œuvres sérielles. Il prépare actuellement un ouvrage sur les fins de série.

Résumé de la communication

À travers l’analyse des dernières minutes de Caprica, nous proposons de penser la manière dont une série annulée après sa première saison réussie a esquissé ce qu’elle aurait pu être. Entre déformulation et poétique sérielle, Caprica s’interroge sur ce qu’une série sans une fin anticipée peut nous léguer…

Conférence proposée par Canal U, plus d’info sur le site de Canal U




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