Contre la « ségrégation sociale » dans les grands ensembles. Du « brassage » au « rééquilibrage social »

Cette communication a été enregistrée lors d’une séance du séminaire interdisciplinaire La ville en partage de la MRSH.

Anaïs Parmentier, ratachée au laboratoire HisTéMé, prépare actuellement un Master Histoire Recherche. Elle s’intéresse à  l’histoire urbaine de la seconde moitié du XXe siècle et son mémoire de M2 porte sur le quartier du Chemin-Vert à Caen.

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, la France cherche des solutions pour résoudre la crise du logement. Pour construire vite, beaucoup et à bas coût, c’est le modèle du grand ensemble qui est choisi. Contre une représentation monolithique, ces derniers revêtent en réalité plusieurs formes, tant du point de vue légal que du point de vue de leur configuration urbaine. Après l’échec des grands ensembles des années 1950, un modèle révisé a vocation à être massivement appliqué : celui des Z.U.P. [Zone à Urbaniser par/en priorité]. S’accompagnant d’une volonté d’opérer un tournant qualitatif, il semble tout désigné pour durer. Or, il tombe en désuétude dès les années 1970.
Le cœur de notre propos est d’abord de remettre en contexte l’histoire de cette politique urbaine, les schémas de représentation des acteurs, en se concentrant sur le projet qualitatif quelque peu omis des Z.U.P. qui y est attaché. Il s’agira, au travers de l’exemple de la Z.U.P. du Chemin-Vert, d’étudier les moyens mis en place pour parvenir à l’idéal du « brassage social ». Mis en échec, on assiste au niveau national à un glissement vers des stratégies de « rééquilibrage social » : elles sont organisées au Chemin-Vert par le principal bailleur de la Z.U.P. à l’orée des années 2000. Ce sont les raisons et les modalités de ce glissement qu’il conviendra d’analyser à l’échelle locale.

Conférence proposée par Canal U, plus d’info sur le site de Canal U




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