Cette communication a été enregistrée lors du colloque « Violences en contexte guerrier » qui s’est déroulé à Caen les 8 et 9 mars 2022, organisé par l’équipe de recherche HISTEMÉ.
Le projet Paraben, par sa contribution à une anthropologie des massacres et des violences de masse, a pour but d’interroger l’intemporalité des violences extrêmes dans la guerre et le rapport des sociétés à ce type de violence, pour offrir une réflexion collective inédite en France sur la pertinence ou non d’en référer au génocide dans l’étude des expériences grecques et romaines. Il s’agit d’inviter à replacer l’étude sur le temps long, dans une approche comparée et pluridisciplinaire, en vue d’une compréhension globale du phénomène.
Alors que les batailles rangées n’étaient qu’une affaire d’hommes, de combattants, les sièges, sous Alexandre, particulièrement nombreux et meurtriers, placèrent les non-combattants, et en particulier les femmes, au cœur des conflits armés. Considérant le fait que les unes étaient issues de cités grecques, les autres de communautés barbares, ont-elles subi de la part de l’ennemi un traitement distinct et différencié selon leur origine ethnique et géographique ou, de manière plus générale, selon leur statut et leur âge ? Nous nous proposons de répondre à cette question par l’analyse de deux types de violences étroitement liées, bien présentes dans la documentation relative aux campagnes d’Alexandre en Grèce et en Orient : le massacre d’une part, la captivité et l’asservissement d’autre part. Toutefois, si cette étude a pour objectif de rendre compte du sort des femmes aux prises avec l’armée macédonienne, elle vise surtout et avant tout à comprendre ce qui se joue à travers les pratiques destructrices touchant cette catégorie de population.
Conférence proposée par Canal U, plus d’info sur le site de Canal U